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CHART'S : La Lettre des Prévisions Boursières
3 novembre 2008

Bourse : La tentation du grand soir

humour_699Le mythe du marché sans foi ni loi nourrit sa contestation radicale et tait la responsabilité des autorités dans la crise actuelle.

L'occasion était trop belle pour ne pas être saisie : la récente crise bancaire et son corollaire, la débâcle boursière des dernières semaines, ont été le prétexte d'attaques en règle des marchés financiers, de leurs acteurs, de leurs règles et même de leur finalité. Par extension, les détracteurs les plus véhéments poussent l'argument jusqu'à dénoncer le capitalisme, par essence inhumain à leurs yeux, le libéralisme qui ne serait que destructeur, et la mondialisation, bien évidemment hideuse. N'en jetez plus !

L'économie de marché et la mondialisation ont permis, en deux décennies, d'extraire des centaines de millions de personnes de la gangue de la pauvreté. Le libéralisme n'est pas qu'une théorisation économique - celle, très caricaturée, du "libre renard dans le libre poulailler" - mais d'abord une pensée politique, pas la moins respectueuse de l'individu d'ailleurs, et favorable à la primauté du politique sur l'économie. <br><br> Spécifiquement, les marchés financiers n'illustrent pas un capitalisme sans foi ni loi : d'innombrables règles norment leur fonctionnement, dans le but, entre autres, d'une protection toujours plus forte des épargnants. Face à la séquence des événements récents, il serait plaisant que le pouvoir politique prenne sa part de responsabilité, plutôt que de tancer les vilains financiers et les méchants banquiers : dans la volonté, politique au départ, d'offrir l'accession à la propriété à des ménages américains sans ressources, à l'origine du marché des "subprimes" et à des années lumière des pratiques bancaires classiques en matière de crédit immobilier ; dans la garantie de l'Etat, hâtivement consentie et très vite dépassée par l'ampleur des engagements que la crise a obligés à assumer ; dans la décision calamiteuse qui se voulait édifiante de punir Lehman Brothers ; dans l'élaboration et l'adoption de règles comptables enfin, qui ont catalysé et accéléré la propagation de la crise.

La liquidation en France du groupe de vente par correspondance Camif (800 emplois supprimés) suggère que l'économie sociale, même animée de bons sentiments, peut, elle aussi, engendrer des désastres financiers. Et l'histoire n'a pas retenu que l'économie administrée était un modèle d'efficacité, ni de vertu. L'avenir n'est donc pas à une remise en cause radicale des pratiques actuelles mais bien, une fois la crise passée, à un nouveau réglage de la mécanique financière mondiale, pour en améliorer la performance et lui éviter de caler à nouveau.

CHART'S N°699

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